mercredi 28 mai 2008

Dans la vie, y a des hauts et des bas.

Bonne fête Cab!

Comme à chaque fois que je m'intéresse à un nouveau truc, je déborde d'enthousiasme pour ce blogue. Voici donc ma niaiserie du jour.

Malgré mes cours de dessin de perspective et de décors, j'ai toujours de la misère à faire la différence entre un dessin en plongée et un en contre-plongée. C'est pas l'angle qui me donne du fil à retordre--quand même, là--c'est leur maudite appellation. Faut toujours que je réfléchisse doublement avant de me rendre compte s'il s'agit d'un angle haut ou bas. En fait, j'ai une chance sur deux de l'avoir, mais je rate jamais l'occasion de me tromper. Ça donne l'air bête rare. On aurait cru qu'après toutes ces années de formation en illustration, animation et autres, j'aurais compris...

J'en suis venue à la conclusion géniale que le terme contre-plongée devrait être substitué pour quelque chose de plus significatif. C'est que, voyez-vous, le cerveau a doublement plus de travail à faire pour décortiquer contre-plongée: il doit d'abord savoir qu'une plongée, c'est vers le bas, et ensuite il doit comprendre que c'est le contraire d'une plongée, donc c'est vers le haut. C'est bien trop compliqué, alors je propose ceci: si, logiquement, une plongée illustre une vue d'en haut vers le bas (comme si on plongeait, pardi), alors, par association, une vue d'en bas vers le haut devrait être appelée ascension, puisque c'est invariablement montant. Plus besoin de passer par quatre chemins!

(Dit de même, c'est drôle, mais j'me marre bien plus en relisant la conversation que j'ai eue avec Cab ce matin, ça vaut son pesant d'or...)



Bon, quelles sont les coordonnées du Larousse? Que je leur fasse parvenir mes corrections...

Bref.

Il fait un beau gros soleil et j'ai été forcée d'attendre mon propriétaire et son jobeux toute la journée pour qu'ils viennent évaluer la situation de ma toilette. Quand je me suis levée ce matin, le plafond était tout moisi et il coulait, tandis que la toilette est la seule pièce qu'on avait fini de rénover, câlisse. Fallait bien que ça arrive. Ça dégouline direct sur la bolle (à ce sujet, mon ami Francis s'est renseigné si le parapluie devenait un outil nécessaire pour aller chier, mais non, ça tombe juste un peu trop en arrière. Désolée, Francis). En plus, j'ai attendu tellement longtemps qu'on dirait que ça s'est réglé tout seul, parce que ça coule plus. J'aimerais que la moisissure disparaisse toute seule aussi. Mais bon, on peut pas tout avoir.

Entretemps, j'ai pu avancer mon dessin, il va bon train. Je viens de terminer le personnage. Me reste le grand fond dénudé, c'est toujours dur à faire des fonds dénudés qui ont de l'allure, mais j'suis motivée. Disons que la technique empruntée à Sarah Stone fonctionne, en bout de ligne. Fallait juste s'y habituer.



C'est pas final, mais j'suis assez fière du résultat. Ça me ressemble vraiment pas, mais j'aime quand mes dessins ont l'air d'avoir été faits par quelqu'un d'autre, c'est rafraîchissant. Les jeans et le tatouage me plaisent bien. Les p'tites pastilles de couleur, ça fait mignon, je devrais les laisser là.

Ben non.

mardi 27 mai 2008

T'a veux où, ta claque?

Tant qu'à faire écho à mes réflexions d'hier sur les effets néfastes du travail sur le cerveau... j'aimerais savoir pourquoi les gens sont si offusqués quand je leur demande une pièce d'identité quand leur carte de crédit est pas signée. Pourquoi en faire un plat? J'te carte pas parce que t'as l'air d'un flot, j'te carte parce que si c'était pas toi qui payais avec ta carte, tu serais bien heureux que je le fasse. Me faire faire la gueule de même à chaque fois, ça me donne le coût de leur estamper leur carte dans le front, ça ferait un joli bas-relief, tiens. Pis anyway, si jamais ils la perdent, leur carte pas signée... c'est encore plus facile d'inventer une signature, non? "J'veux pas qu'ils imitent ma signature, donc je la signe pas, j'aime mieux pas prendre le risque." Mais si y en a pas, justement? Ils ont rien à imiter. Un p'tit barbeau maison et hop, on y voit que du feu. Me semble que ça prend pas la tête à Papineau pour comprendre qu'à défaut de signer sa carte de crédit, vaut mieux écrire "voir pièce d'identité"...

J'ai dit.

Ça, pis les crinqués qui me tendent (ou me pitchent, c'est selon) leurs billets de vingt pliés en soixante-douze. C'est quoi? De l'origami? C'est trop demander que de déplier l'argent avant de le donner? Ça doit être une déformation professionnelle, mais je tends toujours mes billets bien raides, avec la monnaie à part, et dans les mains du caissier, aussi. Je garroche pas ça sur le comptoir.

/frustration

Cela dit, y a pas que des aspects négatifs à travailler à la SAQ. Tantôt, je passe à ma caisse deux jeunes femmes anglophones, avec un accent gros comme le bras, qui, une fois la transaction terminée, me demandent:
- Est-ce que tu as des... des... des pops?
- Pardon?
- Des, euh... des... pertes?
- ...des quoi? (Rendue là, je me retenais pour pas rire)
Les deux, un peu confuses, font semblant de boire. Elles voulaient des verres en plastique. Allez savoir où elles sont allées chercher leurs pops et pertes... remarquez, si elles tiennent absolument à savoir si j'ai des pertes, ça doit être dans leur culture...

lundi 26 mai 2008

Ça sent trop le plastique neuf, ici.

Un bon jour, va bien falloir que je me lance dans une grande étude scientifique sur les effets du travail à temps plein sur la productivité artistique. C'est sérieux. Pourquoi faut-il qu'à chaque fois que je me ramasse derrière une caisse, à sentir l'haleine des saoûlons et à m'improviser conseillère de vins que j'ai pas goûtés, j'aie une terrible envie de dessiner toute la journée, alors qu'une fois en congé, j'ai plus aucune motivation? Chez nous, y a pas trente-deux mille choses à faire quand le ménage est fait: ou bien je suis productive, ou bien je le suis pas. Y a l'ordinateur d'un bord, avec mes milliards de trucs à arranger, mon site à refaire, mon dernier film à promouvoir, des dessins à colorier... mais de l'autre, y a mon Nintendo DS qui me fait de l'oeil. Y a pas à dire, c'est bien fait, cette petite machine-là. Ça te cruise peu importe l'heure et l'endroit où tu te trouves. Dans le fond, c'est l'essence du mal. C'est ça.

Bref, dès que j'suis pas à l'école en train de perdre mon temps entre deux cours (où, d'ailleurs, la connexion internet de marde me force à me servir des tables à dessin, en supposant que j'ai pas mon DS avec moi pour m'en empêcher), je dessine pas. Ou alors ça me prend une sacrée dose de motivation, et si je trouve de quoi d'autre de moins exigeant à faire (du genre reloader Facebook jusqu'à temps qu'il se passe de quoi), je dessine pas. C'est vicieux. Ça te tenaille les tripes, ça, en plus. Ça te fait sentir coupable. J'ai l'impression que je rouille.

Avant que la session finisse, j'ai dessiné un peu, une pitoune contre un mur, comme je fais si bien quand je dessine sans réfléchir. J'suis partie sur une nouvelle affaire, les filles super longues et sans épaules, je sais pas trop où j'suis allée chercher ça mais ça me plaît bien. En plus, j'pense que j'suis un peu trop influencée par ce que mon amie Paule fait (c'est-à-dire des filles très fashion avec des tatouages cool et colorés)... c'est pas une mauvaise chose.


Pour la colo, je savais que je voulais faire de quoi d'un peu plus peinture qu'à mon habitude. Récemment, je m'étais lancée dans une illustration avec Painter X, mais je me suis plantée royalement et j'ai dû la finir dans Photoshop parce que je savais plus trop où je m'en allais. J'ai donc décidé d'opter pour Photoshop encore, c'est plus safe. Mais essayez-donc de faire de quoi de beau et d'allure traditionnelle avec Photoshop, vous. C'est pas facile.

J'suis donc allée me balader sur la galerie de Sarah Stone pour m'inspirer, puisque je sais qu'elle se sert de Photoshop tout le temps, et j'suis tombée sur un petit tutoriel qu'elle a fait pour montrer comment elle travaille. Ça a l'air tellement facile!



Mais pourtant ce l'est pas... j'ai essayé... uuuuurgh. J'suis toujours pas décidée si c'est correct ce que j'ai fait à date ou bien si je devrais abandonner. Des fois, c'est dur à dire si ça en vaut la peine quand le dessin est pas terminé; en général, y a 50% des chances que ça soit beau, et d'habitude je m'y lance pareil. C'est sans doute ce que je vais faire. Voici où j'en suis...



Ça manque de contraste, mais je suppose que pour une première tentative, c'est passable. De toutes façons, le contraste, ça se triche... c'est pour ça que je suis pas peintre. Photoshop est mon meilleur ami. Color Balance FTW! Allez, assez jasé, je devrais m'y remettre, tiens.

Fait divers: vers six heures ce matin, j'ai entendu mon chat faire des bruits gutturaux suspects qui insinuaient qu'il a sûrement dégueulé quelque part. Je me suis levée et, un peu groggy, j'ai arpenté l'appartement avec des essuie-tout et du Hertel à la recherche d'une éventuelle flaque de vomi (parce qu'une fois séché, c'est dur à faire partir), mais j'ai étrangement rien trouvé. C'est que, voyez-vous, le vomi de mon chat a la fâcheuse caractéristique d'être exactement le même coloris que mon plancher. Plus souvent qu'autrement, je finis par marcher dedans. Inutile de dire que j'ai connu des sensations plus agréables.

dimanche 25 mai 2008

Tel une guillotine, le destin trancha.

Ça y est, j'ai craqué sous la pression... ça fait des mois que Cab m'achale pour que je me fasse un blogue, et j'ai graduellement passé du "non, j'en veux pas, tout le monde en a un, m'en fiche" à "ouais, peut-être" à, finalement, "viens donc m'aider à le faire, j'en veux un tusuite, bâtard". Ce que je peux être influençable. J'ai fait la même chose pour Facebook... après avoir été constamment harcelée (le mot est fort, mais quand même) par mes très universitaires camarades, et ce, pendant des mois (voire une session), il a fallu que je me pète royalement la gueule et que je me retrouve clouée à une chaise de bureau roulante avec rien de mieux à faire pour que je me crée finalement un compte là-dessus. C'était surtout un prétexte pour voir les photos de moi qui s'y trouvaient déjà, si si, j'vous jure. N'empêche, depuis, j'suis un membre très actif dudit site.

Tout ça pour dire que je risque fort d'être une blogueuse très bavarde. C'est mon style.

Dommage que j'aie pas de joli dessin pour inaugurer.