Un bon jour, va bien falloir que je me lance dans une grande étude scientifique sur les effets du travail à temps plein sur la productivité artistique. C'est sérieux. Pourquoi faut-il qu'à chaque fois que je me ramasse derrière une caisse, à sentir l'haleine des saoûlons et à m'improviser conseillère de vins que j'ai pas goûtés, j'aie une terrible envie de dessiner toute la journée, alors qu'une fois en congé, j'ai plus aucune motivation? Chez nous, y a pas trente-deux mille choses à faire quand le ménage est fait: ou bien je suis productive, ou bien je le suis pas. Y a l'ordinateur d'un bord, avec mes milliards de trucs à arranger, mon site à refaire, mon dernier film à promouvoir, des dessins à colorier... mais de l'autre, y a mon Nintendo DS qui me fait de l'oeil. Y a pas à dire, c'est bien fait, cette petite machine-là. Ça te cruise peu importe l'heure et l'endroit où tu te trouves. Dans le fond, c'est l'essence du mal. C'est ça.
Bref, dès que j'suis pas à l'école en train de perdre mon temps entre deux cours (où, d'ailleurs, la connexion internet de marde me force à me servir des tables à dessin, en supposant que j'ai pas mon DS avec moi pour m'en empêcher), je dessine pas. Ou alors ça me prend une sacrée dose de motivation, et si je trouve de quoi d'autre de moins exigeant à faire (du genre reloader Facebook jusqu'à temps qu'il se passe de quoi), je dessine pas. C'est vicieux. Ça te tenaille les tripes, ça, en plus. Ça te fait sentir coupable. J'ai l'impression que je rouille.
Avant que la session finisse, j'ai dessiné un peu, une pitoune contre un mur, comme je fais si bien quand je dessine sans réfléchir. J'suis partie sur une nouvelle affaire, les filles super longues et sans épaules, je sais pas trop où j'suis allée chercher ça mais ça me plaît bien. En plus, j'pense que j'suis un peu trop influencée par ce que mon amie Paule fait (c'est-à-dire des filles très fashion avec des tatouages cool et colorés)... c'est pas une mauvaise chose.
Pour la colo, je savais que je voulais faire de quoi d'un peu plus peinture qu'à mon habitude. Récemment, je m'étais lancée dans une illustration avec Painter X, mais je me suis plantée royalement et j'ai dû la finir dans Photoshop parce que je savais plus trop où je m'en allais. J'ai donc décidé d'opter pour Photoshop encore, c'est plus safe. Mais essayez-donc de faire de quoi de beau et d'allure traditionnelle avec Photoshop, vous. C'est pas facile.
J'suis donc allée me balader sur la galerie de Sarah Stone pour m'inspirer, puisque je sais qu'elle se sert de Photoshop tout le temps, et j'suis tombée sur un petit tutoriel qu'elle a fait pour montrer comment elle travaille. Ça a l'air tellement facile!
Mais pourtant ce l'est pas... j'ai essayé... uuuuurgh. J'suis toujours pas décidée si c'est correct ce que j'ai fait à date ou bien si je devrais abandonner. Des fois, c'est dur à dire si ça en vaut la peine quand le dessin est pas terminé; en général, y a 50% des chances que ça soit beau, et d'habitude je m'y lance pareil. C'est sans doute ce que je vais faire. Voici où j'en suis...
Ça manque de contraste, mais je suppose que pour une première tentative, c'est passable. De toutes façons, le contraste, ça se triche... c'est pour ça que je suis pas peintre. Photoshop est mon meilleur ami. Color Balance FTW! Allez, assez jasé, je devrais m'y remettre, tiens.
Fait divers: vers six heures ce matin, j'ai entendu mon chat faire des bruits gutturaux suspects qui insinuaient qu'il a sûrement dégueulé quelque part. Je me suis levée et, un peu groggy, j'ai arpenté l'appartement avec des essuie-tout et du Hertel à la recherche d'une éventuelle flaque de vomi (parce qu'une fois séché, c'est dur à faire partir), mais j'ai étrangement rien trouvé. C'est que, voyez-vous, le vomi de mon chat a la fâcheuse caractéristique d'être exactement le même coloris que mon plancher. Plus souvent qu'autrement, je finis par marcher dedans. Inutile de dire que j'ai connu des sensations plus agréables.
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