jeudi 31 juillet 2008

Après l'entracte vient le vestiaire.

Il est passé minuit, je reviens des funérailles de ma grand-mère, et pour une raison que j'ignore, me voici donc, après quelques semaines d'inactivité. J'ai eu un mois de juillet assez particulier. Mon chum s'est poussé au Maroc pour trois semaines (d'ailleurs, je vais le chercher à l'aéroport demain... ou ce soir, plutôt), j'ai travaillé comme une maudite folle, ma grand-mère est décédée... bref, j'suis assez occupée. J'ai hâte que l'école recommence, ça va me changer les idées et me forcer à redevenir productive.

Côté animation, ça baigne pas mal. J'ai su la semaine dernière que j'étais finaliste au concours TÉLÉTOON et que mon dernier film allait être présenté au Festival des Films du Monde, alors j'suis bien contente de pouvoir assister à au moins un festival. Vous pouvez venir en grand nombre, aussi, hein?

Sur ce, pour faire suite à mon précédent post (c'est quoi, un "post" en français?!), voici donc mon deuxième court-métrage, réalisé comme film de première année à l'école de cinéma Mel Hoppenheim de l'université Concordia (fiou!), en 2007, s'intitulant Lucien, Superstar.



(Malheureusement, le son est pourri sur YouTube, et j'aimerais bien savoir pourquoi...)

C'est assez minimaliste, non? On avait vraiment des contraintes bâtardes, en première année. Premièrement, ils nous forçaient à tout faire sur pellicule et non numériquement. Faque ce que vous voyez, là, ça a tout été dessiné à la main, sur papier, au crayon de bois. J'ai dessiné le crisse de p'tit stand à guitare à marde sur chaque dessin, et y en a 530, j'pense (Fou tu comptait 850 dessins, mais comme j'avais le droit d'utiliser un ordinateur, c'était un peu moins répétitif). Ensuite, on avait que trois mois pour tout faire, parce que comme on est des premières années, on est moins importants et on doit libérer l'équipement à temps pour que les plus anciens puissent s'en servir. Bref, c'est assez impossible de faire de quoi de beau sans couper quelque chose. Moi, comme vous pouvez le constater, j'ai coupé les décors et les scènes. Y a qu'une scène (Fou tu en a vingt-sept). J'vous jure que je refais pus jamais ça.

Quand même, quand je le regarde, j'suis fière du résultat. En prenant toutes les contraintes en considération, j'me suis débrouillée pas pire. Lucien s'est baladé un peu partout au Canada (surtout au Québec, soyons honnête), et il a même fait une percée aux États-Unis, chose que Fou tu n'a pas réussie. Il a remporté mon tout premier et seul prix. C'est mon p'tit bébé. C'est tough d'évaluer si, en bout de ligne, il est meilleur que mon premier film... j'pense que oui, fondamentalement, mais c'est dur à dire. Ils sont trop différents à mes yeux. Qu'en pensez-vous?

J'suis fatiguée donc je vais conclure; alors voici, pour les fans, une anecdote de SAQ bien fraîche: hier, une bonne femme m'accroche dans le rayon des vins rosés et me demande "où est le monsieur qui lui conseille tout le temps du bon vin." J'ai aucune idée de qui elle parle, alors je lui demande des précisions, parce que justement, cette journée-là, je remplaçais un temps plein. Finalement, on en conclut que c'est ce type-là, mais il est absent aujourd'hui. Donc, elle enchaîne:
- Ouin, faque normalement il me conseille toujours du bon vin, faque j'lui ai demandé de me suggérer un bon vin rosé dans le même genre que le Lagrange, là.
- Oui?
- Ben il m'a suggéré celui-là.
- Ah oui, le Col de l'Orb, il est effectivement très bon et bien fait, pour pas cher.
- Ah oui? Y est vraiment pas buvable!
- Ah? Vous l'avez pas aimé?
- Non, c'est vraiment une horreur, j'sais pas pourquoi il me l'a suggéré!
- Pourtant, madame, moi je trouve que c'est un bon produit. (Un autre de mes collègues qui passait par là vient m'appuyer en disant que lui aussi le trouvait très bon.)
- Ben y était pas buvable je vous dis.
- Il était peut-être bouchonné. Vous en avez fait quoi?
- Ben j'ai pas été ben ben fine, là... je l'ai jeté!
- Ah mais, fallait le ramener. La prochaine fois vous le saurez; si vous aimez pas un vin, ramenez-le tel quel, et on vous l'échange.
- Mais là, j'peux tu le réessayer pour y goûter pour vrai debord? Vous faites pas des promotions?
- ...Pardon?!
- Vous pouvez pas m'en donner une bouteille? Vu que je l'ai jeté...
- Euh...
- (Là elle s'énerve) Tsé, je sais que vous faites ça, vous autres, vous donnez des bouteilles tout le temps, à votre famille et vos amis... essayez pas, je l'sais!
- Voyons madame! Y a personne qui fait ça ici, j'ai jamais vu ça. On donne pas de bouteilles à personne!
- Vous pouvez pas m'en donner une? Je sais que vous le faites!
Et elle continue de même à me picosser pour que je lui donne sa bouteille gratuite, et comme je voulais pas, elle est allée têter le gérant, et un autre commis, et ensuite un autre, à répéter la même maudite histoire que les employés de la SAQ donnaient régulièrement des bouteilles gratos au monde. Est bonne celle-là, vieille folle. Elle l'a pas eue, en tout cas, sa bouteille, mais nous, on a eu une drôle d'histoire à raconter.

1 commentaire:

Phil a dit...

Prochaine fois que je vais à la SAQ, j'insiste pour me faire donner la belle bouteille derrière la vitrine barrée. Vous le faites tout le temps! haha.