samedi 11 juillet 2009

Mesdames et messieurs, je vous présente un pot-pourri.

J'aurais dû parler de ça il y a quelques jours, mais j'ai vraiment eu un horaire effréné cette semaine, à travailler tard tous les soirs et me lever tôt tous les matins, donc j'ai pas eu le temps. Mais, bon, voilà: j'ai finalement tout retapé mon site, avec des trucs nouveaux, ou moins nouveaux si vous suivez moindrement ce blogue. J'espère que vous aimerez!

J'ai quelques petites histoires de SAQ, pour ceux qui les attendent encore.

Après quatre ans de loyaux services, j'ai enfin pu attraper un poste de fin de semaine régulier à la SAQ la plus proche de chez moi, ce qui fait que je vois toujours le même monde, encore plus que d'habitude. Les clients se rappelaient majoritairement de moi ("Kin! T'es revenue! T'as changé tes cheveux!"), mais j'ai eu droit à quelques nouveaux visages que je revois tous les jours depuis... dont madame Flou-Flou.

La première fois que je l'ai vue, elle passait à ma caisse et complimentait ma coupe de cheveux, ce qui arrive assez souvent, je dois admettre. À part le fait qu'elle avait l'air un peu space, c'était assez normal comme conversation. Elle revient le lendemain, et me baptise immédiatement "celle avec des beaux cheveux". Bon. La fois d'après, elle quitte ma caisse en me disant "Eh que t'es donc belle et sympathique, toi!" Bref, j'avais un qualificatif de plus à chaque journée qui passait: belle, cute, drôle, talentueuse (?), "Ah, c'est toi la conseillère en vin?" avec des yeux pleins d'admiration, etc.

Tout ça pour dire, je sais pas si elle est lesbienne ou bien si c'est une déficience quelconque (elle a pas l'air toute là), mais elle me suit partout et j'ai donc entrepris de la fuir dès que je la vois. La joie, quoi.

Pourquoi madame Flou-Flou alors? C'est un de mes collègues qui l'a appelée de même: c'est parce que quand elle attend pour passer à une caisse, elle chantonne toujours "flou flou flou". Je vous le dis.

Hier, j'ai passé à ma caisse un vieux bonhomme très (voire complètement) édenté qui avait l'air un peu éméché. J'suis pas supposée vendre de l'alcool aux gens en état d'ébriété, mais essayez donc de vous fier à l'élocution d'un vieux shnock qui a pas de dents, c'est pas facile. J'ai cru qu'il avait l'air pire qu'il l'était réellement, donc je lui ai vendu son mickey de Bacardi sans faire de chichis, mais après avoir payé, il s'est installé à côté de moi pour me jaser et j'ai bien vu que j'avais fait une erreur.
- Toé, là... tes cheveux... ils ont tu descendu?
- ...Pardon?
- Tes cheveux, z'ont descendu?
- Mes cheveux ont descendu?
- Oué... z'étaient remontés avant... là sont moins beaux... descendus...
(Pour ceux qui me connaissent pas ou qui m'ont pas vue récemment, j'ai présentement un mohawk très eighties qui tient dans les airs, ils peuvent possiblement pas être plus remontés que ça, mes cheveux. En plus, je l'avais jamais vu de ma vie, lui.)

Enfin, bref, il a fini par sortir, et il a titubé entre les autos (!) pour aller s'asseoir sur un bloc de béton de l'autre bord de la rue, où il a calé son Bacardi dans le temps de le dire. Je regrettais un peu de lui avoir vendu, mais bon, l'erreur est humaine. Après l'avoir tout bu, il est entré dans la taverne à côté... et trois heures plus tard, quinze minutes avant la fermeture, il est revenu à la SAQ pour s'acheter une autre bouteille de rhum! Il était complètement paf, là y avait pus aucun doute. On a refusé la vente, il s'est obstiné un peu même si on comprenait rien.

Eh bien, il est revenu ce matin, aussi ou même plus saoûl que la veille au soir. Un sacré numéro.

Y a un vieux monsieur qui me dit tout le temps que j'suis donc belle, mais la dernière fois que je l'ai vu, il a carrément dit:
- T'as donc ben un beau sourire, toi.
- (mal à l'aise) Merci...
- Tu dois sourire pas mal à ton mari!
- Euh... j'ai pas de mari.
- Ah non?
- Ben non, j'ai même pas de chum.
- Hein?! Voyons donc, c'est donc ben du gaspillage!

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