Alors, où en étais-je? Reprenons-nous en mains!
Pour justifier mon absence du travail, j'ai dû aller passer une superbe matinée à la clinique médicale Joliette, coin Ontario et Bourbonnière, où j'ai eu la chance de côtoyer la crème de la crème de Hochelaga-Maisonneuve. L'attente a duré trois heures, je voulais mourir. En plus, j'ai oublié mon iPod chez mon pote Joel hier, donc je pouvais même pas y remédier. C'était insoutenable.
Premièrement, y avait une p'tite vieille et sa fille (de soixante ans, genre) qui ont entrepris de faire la conversation avec une autre bonne femme disproportionnée assise en face d'elles. La fille disait pas grand-chose, la p'tite vieille avait la parlotte facile, mais maudit que l'autre bonne femme était épaisse. On a tous un peu cette manie de s'adresser aux personnes âgées comme si elles étaient des bébés (je sais pas comment ça se fait, d'ailleurs, qu'on réagit comme ça; c'est pas parce qu'ils entendent moins bien qu'ils en deviennent arriérés), mais là c'était franchement exagéré. La p'tite vieille pouvait dire n'importe quelle connerie du monde, et l'autre réagissait comme si c'était fantastique.
- J'ai eu douze enfants, moé, madame.
- Ahhhh ouiiiiiin!
- Ben treize, dans le fond, mais y en a un qui est mort à la naissance.
- Ahhhh ouiiiiiin...
- Mais tsé, c'est moins pire quand ils meurent à la naissance... on s'y attache moins.
- Ahhhh, ouiiiiiin.
Ou encore:
- J'ai quatre-vingt-sept ans, moé, madame!
- Ahhhh ouiiiiiin?! Quatre-vingt-sept?! INCROYABLE!
- Oué, quatre-vingt-sept. M'as avoir quatre-vingt-huit en février.
- INCROYABLE! Vous êtes encore toute belle! (Ça, c'était discutable...)
- Oué, moé j'étais belle, dans le temps. Je travaille depuis l'âge de treize ans, moé, madame!
- Ahhhh ouiiiiiin!
- Oué! J'faisais trois piasses par mois.
- INCROYABLE!
- Oué mais, avec trois piasses tu pouvais faire pas mal d'affaires. Un paquet d'cigarettes, dans le temps, ça revenait à 35 cennes.
- INCROYABLE!
Pis un peu plus tard, j'ai eu droit à une belle p'tite famille qui est venue s'installer juste à côté de moi. Les deux p'tits morveux arrêtaient pas de gueuler et de se taper dessus et la mère avait autant d'autorité qu'un chou de Bruxelles. Un moment donné, le père appelle.
- Michaël, tu veux-tu parler à papa?
- Oui! (Il jase au téléphone pendant deux ou trois minutes puis le passe à sa soeur. La fille répond:)
- Allô? C'est qui? Papa ou grand-papa? C'est qui?
Là, le p'tit gars essaie de reprendre le téléphone en gueulant: "J'veux savoir à qui elle parle! J'veux savoir c'est qui au téléphone!" pendant que la mère s'évertue à lui expliquer qu'il venait à peine de lui parler... ou encore, une belle question de la fille à sa mère:
- Maman, un maringouin c'est tu la même chose qu'un moustique?
- Je sais pas chérie, faudra qu'on checke dans le dictionnaire.
INCROYABLE!
Comme je disais plus haut, j'suis allée passer une bonne partie de la journée d'hier chez Joel, avec Paule et Cab, et on a tous dessiné, ça a fait du bien. Voici ce que j'ai pondu:
Comme d'habitude, quand je réfléchis pas trop, je dessine une fille à moitié nue. C'est tout moi, ça. J'suis contente du résultat, j'vais me mettre à la couleur une fois que j'aurai fini d'écrire ceci. J'ai aucune idée quoi faire avec, par contre.
Avant le hold-up, je m'étais mis dans la tête que je mettrais ici des animations que j'aime, pour les faire découvrir au monde. Alors voici, pour inaugurer, une animation Flash que j'avais trouvée au cégep:
Ce petit bijou a été réalisé et animé par Bernard Derriman (j'viens de tomber sur son (plus que décevant) site qui n'a pas été mis à jour depuis 2006), sur une chanson de TISM s'intitulant Everyone Else Has Had More Sex Than Me. C'est un magnifique exemple des capacités du logiciel ex-Macromedia Adobe Flash; majoritairement du frame par frame, mais y a de l'interpolation superbement utilisée aussi, comme quoi y a moyen de s'en servir comme du monde. Malheureusement, Derriman a pas l'air d'avoir fait quoi que ce soit d'autre qui vaille la peine d'être mentionné, du moins après avoir fait le tour de son site et de son compte YouTube. Dommage.
4 commentaires:
Je compatis. Affreuse clinique, il faut un livre, des lunettes fumées pis un iPod.
Ou un DS. Pourquoi des lunettes fumées?
Ah man, y avait une espèce de vieille pétasse riche avec une sacoche Gucci pis un ensemble en léopard Chanel qui a pas arrêté de pitonner sur son iPhone et prendre des rendez-vous importants...
On dirait une liste de post d'Entendu à Montréal ton affaire, au moins tu as été chanceuse de tomber sur des compagnons de maladie intéressants :)
Bah, comme tu sais, j'suis une grande collaboratrice d'Entendu à Montréal :B
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